🆕 Et encore un peu de nouveau sur La Plume
#07 - C'est l'histoire d'un mec qui ne s'arrête jamais
Je vous l'ai déjà dit, vous le savez : je considère cette newsletter comme un produit, donc sujette à itérations pour essayer de trouver la meilleure formule possible pour vous, comme pour moi.
Depuis un bon mois, je suis confronté à un périlleux problème :
La croissance de cette newsletter stagne, malgré les redifs sur LinkedIn avec liens associés.
Comme je l'avais écris à l’époque, pour choisir l'outil, je me suis longuement interrogé sur le choix de Ghost ou de Substack, le principal argument en faveur de Substack étant qu'un certain nombre de créateurs ont leur newsletter là-bas (ce qui pouvait donc faciliter les inscriptions, sans compter le système de recos). Pour Ghost, c'est entre autre son côté open-source qui me plaisait, et qui a davantage pesé dans la balance.
Eh bien, rétrospectivement, je ne suis pas certain que le choix de Ghost fut des plus judicieux, malgré les avantages qu'il présente face à Substack.
Une newsletter qui stagne, c'est décourageant, et on finit par la laisser crever, ce qui serait dommage ; je pense aujourd'hui qu'il est préférable au lancement de miser sec sur la découvrabilité, quitte à switcher plus tard une fois une certaine masse critique atteinte.
Par conséquent, et avant d'en arriver à ce stade mortifère, je vous annonce - enfin, du coup, vous y assistez en ce moment - que j’ai tout migré sur Substack (l’ancien portail sera sulfaté incessamment sous peu).
Je pensais d’abord au départ vous préparer un petit mail pour communiquer là-dessus avant migration, mais Camille et compagnie ont commencé à reco mon portail Substack (que j’ai commencé à préparer entre temps) et à me générer des abonné·es.
Du coup, je me suis retrouvé comme un lapin pris entre les phares d’un 36 tonnes.
Certain·es diraient merci, mais moi, je vais me contenter d’un : “AH BEN BRAVO”.
⚠️ Note : si vous vous étiez désabonné·e entre temps, mille excuses pour ce renvoi intempestif, et je vous laisse vous rediriger vers la sortie comme un·e grand·e.
Bref, pour vous, pas d'inquiétude : ça ne change rien du tout sur le fond comme la forme.
Enfin, presque. Je vais quand même devoir procéder à certains ajustements sur Substack (dont exit les gros papiers publiés seuls, ils seront directement intégrés ici).
Et puis, je mouline depuis un moment pour réintroduire de l’interactivité sur cette newsletter, et cette satanée Camille, avec sa première édition quasi parfaite, m’a tellement écœuré que j’ai décidé de me retirer le bras du cul (non en vrai, c’est super, allez la lire).
Mais ça, ce sera pour la prochaine fois.
PS : puisque la prochaine édition tombe pendant une semaine de vacances, je risque d’avoir du retard, et de la décaler à plus tard.
Sur ce :
# La veille :
📚 L'art du storytelling sous toutes ses formes
📖 Comment les industries sont disruptées par les récits
💀 Comment maintenir sa compétitivité malgré des ressources limitées ?
🔎 73 % des consommateurs considèrent l'entreprise, et pas seulement le produit, lors de leurs achats
💰 Quand Google veut racheter Hubspot
🤪 Pour une fois, Elon Musk ne raconte pas n'importe quoi
# Point culture :
# Le coin perso :
Ensemble, (re)mettons les enfants au boulot
📚 L'art du storytelling sous toutes ses formes
Vous connaissez Camille ?
Si vous me répondez “non”, je vais être obligé de vous coller un taquet puisque j’en ai causé dans l’édito.
Bref, elle a répondu à une très chouette interview où elle partage sa vision du storytelling (qui, pour elle, n'est pas juste un moyen de divertissement, mais une manière de répondre aux grandes questions de la vie, comme “ va-t-il rester des frites ce midi à la cantine ?”).
Elle nous livre également ses réflexions sur la complexité de son taf, la satisfaction qu'elle en tire malgré tout, ou comment elle utilise sa compétence Storytelling level 98 pour aider ses clients à construire ou reconstruire leur identité de marque.
Allez donc lire tout ça, parce qu’entre nous, aujourd’hui, on a besoin de davantage de personnes comme elle, pas de vendeurs de bootcamps.
PS : sur un sujet similaire, je vous enjoins à lire le post de Simon sur LinkedIn.
📖 Comment les industries sont disruptées par les récits
Dans ce très chouette article, Mark Schaefer (Keynote speaker, marketing strategy consultant, Rutgers U faculty, super streumon of the golden universe etc etc) revient sur une conversation qu’il a eue avec un détaillant aux Iounaïtide Staytes.
Le type était déstabilisé par l'arrivée de nouveaux entrants sur son marché, et a commencé à chouiner en constatant qu’ils vendaient des chemises très similaires aux siennes, mais à un prix beaucoup plus élevé - 70 dol’ contre 20 pétrodollars pour les leurs.
Forcément, monsieur le détaillant était frustré et perplexe quant à la raison pour laquelle les consommateurs payaient un prix plus élevé pour des produits similaires.
De là, Schaefer souligne que la différence cruciale entre les deux offres, c’est que ces nouvelles marques ont tendance à intégrer du récit à leurs produits, ce que le détaillant traditionnel n'a… pas fait.
Ces récits englobaient des trucs liés à l'éthique de la marque, l'origine des matériaux, ou une mission RSE qui résonne particulièrement avec les valeurs des consommateurs.
Aussi surprenant que ça puisse paraître (même si j’ai l’impression de me répéter depuis plusieurs éditions), les consommateurs ne se contentent pas d'acheter un bidule ; ils achètent des histoires.
Bref, pour les marques un peu larguées ou celles qui ne tirent pas encore parti de cette approche, il devient essentiel de repenser leur stratégie market’ pour intégrer ce genre de dispositif.
💀 Comment maintenir sa compétitivité malgré des ressources limitées ?
Éternel problème auquel fait face madame ou monsieur tout le monde dans sa boîte : comment continuer à faire du content marketing efficient dans un contexte d'incertitude économique ?
Cet article de MarketingProfs revient sur la stratégie des "3R" pour les marques B2B (Repackaging, Repurposing, Reoptimizing), que vous avez certainement déjà rencontré si vous trimballez votre baluchon dans le métier depuis quelque temps.
L'idée : maintenir sa compétitivité et sa pertinence avec des ressources limitées, tout en s'assurant que les investissements déjà réalisés dans la créa' de contenu offrent le meilleur retour sur investissement possible :
On commence donc par du repackaging (transformer le format du contenu existant pour mieux s'aligner avec les préférences des consommateurs).
Du repurposing, qui permet de maximiser la valeur du contenu existant en l'adaptant pour de nouveaux segments d'audience ou de nouveaux objectifs commerciaux.
Et enfin du reoptimizing, qui implique l'amélioration continue du contenu existant pour augmenter l'engagement des utilisateurs et optimiser les conversions.
C’est parfois bien de renouer avec les fondamentaux, surtout quand on a pas de fric.
🔎 73 % des consommateurs considèrent l'entreprise, et pas seulement le produit, lors de leurs achats
Oh ben ça alors, il paraît que la raison d'être joue un rôle crucial dans la croissance et la rentabilité d'une entreprise !
Ce gros article de Marketing Insider revient sur la nécessité de donner du corps, de l'épaisseur et un objectif clair à sa marque ; par exemple, une étude d'Accenture a révélé que 63 % des consommateurs mondiaux préfèrent acheter auprès de marques animées par un but précis.
Mieux encore, selon Bill Theofilou (DG chez Accenture), si les CMO dépensent trop dans la technologie au détriment des principes fondamentaux de la marque, cela peut avoir un impact négatif sur la valeur de l'entreprise.
De plus, le fatras d'outils tech rend souvent les choses plus complexes sans nécessairement améliorer les performances marketing :
"Notre étude a révélé que 90 % des spécialistes du marketing B2B ont constaté une augmentation massive de la complexité due à la multiplication des publics cibles, des technologies à intégrer et des données à analyser ; malheureusement, cette augmentation de la complexité ne s'est pas traduite par une amélioration des performances marketing pour de nombreux directeurs marketing B2B".
Bref, ce que le monsieur dit, c'est qu'investir dans la construction d'une marque puissante est fondamental pour tout un tas de raisons.
Là, là, je sais plus quoi dire, à part qu’il serait temps de s'y coller.
✍️ "Si j'étais nouveau dans le content marketing, je n'investirais pas beaucoup de temps dans l'apprentissage de l'écriture"
Ça, c'est une réflexion de Jimmy Daly, cofondateur et PDG de Superpath, une commu' consacrée au content marketing.
On pourrait se dire que le mec est complètement déco de la réalité, mais dans les faits, c'est pas tout à fait faux.
Dans un article de Managing Editor, Daly revient sur les défis rencontrés par sa boîte en 2023, notamment en raison de l'incertitude économique et de l'émergence des outils IA ; il y parle également des ajustements qu'il a réalisés, avec l'implémentation d'un paywall pour la communauté Superpath après quatre ans d'accès gratos.
Là-dessus (et c'est là où c'est intéressant), Daly a découvert que les membres de sa commu' valorisent les connexions personnelles plutôt que le contenu proprement dit. Changement de cap pour Superpath donc, qui vise la facilitation d'engagement entre pairs plutôt que la production de contenu à grande échelle.
C'est ici que Daly pense que les compétences nécessaires pour réussir dans le content marketing sont en train de changer ; il conseille aux newbies de se concentrer moins sur l'écriture et plus sur le multimédia, la gestion de données et les compétences analytiques.
Même si Daly a probablement raison sur l'aspect multimédia, attention à ne pas jeter le bébé dans le caniveau du bain : comme on l’a vu précédemment, c'est essentiellement sur le fond qu'il est nécessaire de focus, pas la forme.
💰 Quand Google veut racheter Hubspot
Selon certains signaux, il semblerait que l'on ait un début d'amorce de possibilité que Google envisage d'acquérir HubSpot.
Cette acquisition serait rien de moins que la plus grande jamais réalisée par Alphabet (la société mère de Google, je précise pour les nullos), estimée entre 30 et 40 milliards de dollars. Une bagatelle.
Pour Google, ce serait un chouette moyen de diversifier ses sources de revenus au-delà de la publicité, notamment en raison de l'évolution des normes de confidentialité et de la fin des cookies tiers, puisque HubSpot lui offrirait un accès direct à des datas de premier choix.
Affaire à suivre.
🤪 Pour une fois, Elon Musk ne raconte pas n'importe quoi
Ça fait un moment que Musk est en totale roue libre, à tel point que, perso, je sortirais bien le popcorn à chaque fois qu'il s'exprime sur un truc si ce n'était l'influence qu'il a sur bon nombre de cerveaux malades.
MAIS mais mais... parfois, il a encore du bon sens.
Dans un article, PC Gamer rapporte ainsi qu'Elon Musk nous met en garde contre les énormes besoins énergétiques requis pour le développement futur de l'IA, en particulier pour les modèles linguistiques.
Musk indique que la prochaine génération d'IA de sa boîte, xAI, nécessiterait environ 100 000 GPU Nvidia H100, ce qui représenterait une consommation énergétique de... 70 mégawatts. Ça vous dit p'têt rien, mais lisez la suite.
Il précise que lorsqu'on prend en compte l'ensemble de l'infrastructure nécessaire, cette consommation pourrait dépasser les 100 mégawatts, ce qui équivaut à la consommation d'une petite ville.
Bref, plus les modèles sont évolués, plus ils sont gourmands ; de quoi se questionner sur la durabilité des ressources nécessaires pour le développement de l'IA.
🤔 La Question pas si con
Saviez-vous que l'Académie française a aseptisé notre langue ?
Non non, je ne déconne pas.
Dans leur gigantesque mouvement de normalisation et de codification courant XVIIIe, elle a :
- Éliminé les mots jugés trop archaïques ;
- Fustigé les provincialismes (trop petit peuple, le langage de la Cour, ça claque quand même davantage niveau prestige) ;
- Supprimé des néologismes et découragé leur utilisation ("doit être aussi rare que les comètes", dixit Charles de Saint-Paul) ;
- Interdit la féminisation de la plupart des noms de métier (alors que ça existait hein, "autrice" est attesté dès le XVe siècle).
Et après, ça vient chouiner parce qu'on féminise des mots de façon "arbitraire".
🦆 Le coin (coin) perso
Avoir un enfant, c'est très chouette, mais qu'est-ce que c'est chiant quand t'as plein de projets.
En début d'année, je m'étais fixé quelques objectifs qui me paraissaient largement atteignables : rationaliser mes efforts sur LinkedIn, monter un process de prospection, lancer ma newsletter, accoucher d'un projet secondaire.
Résultat : je n'ai coché qu'un seul objectif à quasi la moitié de l'année, lancer ma newsletter.
Et encore, je m'étais dit que pour fin 2024 j'allais toper les 500 abonné·es, pour l'instant on plafonne encore et toujours à 72 et des poussières.
Ça semble donc mal barré du derche - je n'ai rien foutu pour mes autres objectifs, 2024 semble placée sous l'année de la loose.
On m'avait bien dit qu'avec un gosse, j'irais moins vite.
Que je délirais comme un phoque avec tous ces projets.
Eh puis bah, oui, certes, maman et papa sont over cramés à cause de Chucky, et je tiens à saluer avec respect et humilité le sextuple rhume, la quadruple gastro, ou encore la conjonctivite qui nous ont fait passer des nuits aussi fabuleuses que mémorables.
Clairement, on a plus 20 ans (cette fameuse phrase de vieillard) et on peut faire moins de choses qu'avant avec la même énergie.
Je suis aujourd'hui au pied du mur, avec deux options :
Revoir mes objectifs à la baisse.
Trouver des solutions pour avancer malgré tout.
En fier entrepreneur linkedinien, il était hors de question de revoir mes objectifs.
Option n°2, donc : trouver des solutions. Et la solution que j'ai dénichée, c'est de mettre Poulpette au boulot. Elle n'a que 11 mois, mais elle a un cerveau, deux bras et deux jambes, ça devrait le faire.
La preuve : elle peut m'aider pour mes brainstormings.
Je vous encourage à faire de même : faire travailler les enfants, ça permet d'être plus productif, et puis c'est bon pour redresser notre économie.
🫠 Comment que vous avez trouvé cette édition Substack ?
Vous pouvez m'aider à le savoir en votant (ou pas) ci-dessous, voire en laissant un commentaire salé comme la Mer Morte.
C'était très très cool ! Faudra que tu m'expliques comment tu fais le sommaire, j'ai tenté comme une folle, mais les liens ne marchaient jamais. Après, ça a été rendu impossible dès que j'ai mis des images pour les sections, ça aide pas...
Merci encore pour ta veille, c'est toujours une pépite.