🧚‍♀️ Je décortique la stratégie de contenus de Fée Dodo

#13 - Et on cause également ghostwriting, millions brûlés par Meta, en passant par l'art de publier pour remplir des cases ou les complots électoraux de Musk.

Haaaalte ! D’abord, petit sondage viteuf :

Si vous souhaitez développer en commentaire, je prends !

Pour les pressé·es, le menu du jour direct dans le gosier :

# En bref :

🚨 La veille contenu à s’enquiller sur le pouce

# L’analyse strat’ :

Fée Dodo, la boîte qui aide les parents épuisés à ne pas flinguer leur bébé

# Faits d’hiver, brr :

❄️ Le merveilleux monde de demain

🚨 La veille contenu à s’enquiller sur le pouce :

👻 Un ghostwriter, c’est pas un saltimbanque qui écrit simplement des posts pour les CEO. Je le sais, vous le savez, mais le client, lui, pas toujours, alors petit carrousel intéressant qui laisse justement entrevoir tout l’aspect stratégique qui peut se dissimuler derrière.

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📈 SEO : 16 types de contenu pour dominer Google (et arrêter de procrastiner) : chouette petite infographie de Romain Frutos sur les typologies de contenus utilisables en SEO (et pas que en fait). On est bien loin du sempiternel article de blog insipide.

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💕 Si votre stratégie de contenu stagne, c’est p’têt qu’elle manque de clarté et d'émotion. Pour remédier à ça, Louis Pruvost vous propose d’utiliser la roue des émotions de Robert Plutchik. Encore une chouette infographie à garder sous le coude.

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📬 Les newsletters, l'eldorado des marketeurs… ou presque. Tout le monde veut lancer sa p’tite newsletter (comme votre présent serviteur), persuadé d'avoir trouvé la poule aux œufs d'or, sauf que le rêve se transforme vite en parcours du combattant façon Verdun. Mathis Torres opère un gros travail de défrichage sur ce sujet, et ses éditions recèlent d’excellents conseils pour mettre le pied à l’étrier.

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📰 De journalistes à créateurs YouTube : le nouveau rôle des pros de la presse ? Ça fait déjà un moment que la frontière entre journalisme et création de contenu s'efface : les journalistes, formés à l’investigation et à la narration, se mettent désormais au service des influenceurs et créateurs YouTube. Résultat : l'info s'adapte, se transforme, et vise à captiver un public qui veut tout, là, tout de suite. Putain de millenials.

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💨 Les articles fantômes, ou l'art de publier pour remplir du vide : où l’on apprend dans cet excellent article (merci à Camille Gillet pour le lien), que “64% des contenus produits sont du pur copier-coller” et qu’il faut “en moyenne moins de 3 heures pour qu’un article soit repris par ses concurrents en ligne”. Comme c’est étonnant (non).

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🤖 Stratégie de contenu ou de données ? Avec l’IA générative, les frontières s’effacent : pour elles, ce qu’on appelle “contenu” est en réalité de simples données d’entraînement. Vous me direz “merci captain Obvious”, mais c’est toujours utile de le rappeler : car là où on voit des récits et des émotions, les IA, elles, computent des patterns. Donc, à l’heure actuelle, seuls les humains peuvent donner une intention et une signification à ce qui est dit. Et c’est justement là le défi pour les marques : produire du contenu avec du sens, pas seulement des données.

Fée Dodo, la boîte qui aide les parents épuisés à ne pas flinguer leur bébé

La dernière fois sur LinkedIn, je vous proposais un nouveau petit rendez-vous où on décrypte ensemble les stratégies de contenus que je trouve réussies. Et pour celles et ceux qui sont en retard, j’ai commencé avec Fée Dodo (à retrouver ici).

Je vous propose aujourd’hui une version longue de ce carrourou, et si ça vous botte, on va essayer d’en faire un rendez-vous plus régulier dans cette newsletter.

“Fée dodo, saloperie de gamin de !$ù!$^!” *

Commençons par la base.

Fée Dodo, c’est l’idée de Caroline Ferriol, une pro des nuits blanches version bébé, et dieu sait qu’il y en a.

Un jour, elle a décidé que les parents épuisés méritaient mieux que des conseils éclatés ou des méthodes qui laissent ces charmants bambins chialer leur race dans le vide. Donc, ici, pas de dodo à la prussienne : elle propose des consultations sur-mesure, des programmes vidéo, et même des formations, le tout avec une approche douce qui respecte le rythme de chaque tête rousse.

Parce que, oui, il existe des façons d’endormir les gosses sans passer par la schlag de grand-mère.

*Source : moi à 3h du mat’ dans la chambre de ma fille

Subir ou filer une fée-sée, that is the question

La cible de Fée Dodo, ce sont ces parents au bout du rouleau, les pros du café serré et des micro-siestes improvisées pendant que bébé claque un vomito sur le tapis. Ils naviguent entre les réveils nocturnes, les "rituels" d'endormissement qui finissent en marathons de 5h, et, pour certains, les joies du reflux gastro-œsophagien (RGO).

Autant dire qu’on adresse ici un problème putain de douloureux.

Ces parents qui flirtent avec la dépression, ils demandent pas la lune : ils veulent juste un peu de sérénité sans devoir choisir entre “laisser chialer cet horrible moutard jusqu’au matin” et ”se transformer en doudou humain 24h/24”. Bref, ils veulent :

👉 Comprendre ce qui cloche : c’est pas trop demander de savoir pourquoi bébé se réveille autant. Comportement, santé, habitudes de sommeil… ils ont besoin d’un vrai diagnostic, pas d’un énième conseil de tata Jeanine.

👉 Un plan d'action (clair, merci) : pas de “méthode miracle”, mais des solutions adaptées à leur réalité.

👉 Un vrai suivi : s’attaquer aux nuits sans fin, c’est vraiment pas un sprint. Ils veulent quelqu’un qui reste dans la course avec eux, qui les encourage, les rassure et ajuste le tir si besoin.

👉 Et enfin, des ressources qui ne les transforment pas en experts du sommeil, mais qui leur donnent simplement les outils pour comprendre les signes de fatigue, instaurer des routines apaisantes et éviter les méthodes de type “coller un pansement sur la jambe d’un amputé frais et émoulu”.

L’idée qui infuse les contenus : “Un sommeil apaisé et serein pour toute la famille”

C’est là le génie : c’est pas seulement bébé qui va faire des supers dodo, mais vous aussi. Et dieu sait que ça manque aux parents.

Le fée-ling des nuits paisibles

Niveau valeurs de la marque, la bienveillance n’est pas qu’un mot à la con utilisé dans un post LinkedIn selfiesque. Ici, on accompagne enfants et parents avec autant de douceur qu'un gros câlinou nocturne. Chaque mouflet est traité comme un individu unique, avec ses besoins et son propre rythme – parce que, quelle surprise, tous les gamins ne fonctionnent pas comme des horloges suisses.

Fée Dodo mise également sur le soutien et l’éducation : elle souhaite que les parents sachent ce qu'ils font (ou au moins en aient l'impression), donc pas de jargon compliqué, juste des infos claires pour qu'ils comprennent enfin pourquoi leurs nuits ressemblent à 4 années supplémentaires avec Trump.

Tout ça repose sur une solide expertise : chaque conseil a du vécu et des preuves, histoire de rassurer les parents qui ont déjà tout essayé.

La marque se bat contre :

👉 La méthode du “je laisse bambino hurler jusqu’à l’épuisement, ça va lui apprendre à dormir”.

👉 Les fameuses fausses croyances du sommeil, comme “c’est normal qu’un gamin ne fasse toujours pas ses nuits à 12 piges, laisse-le respirer”.

👉 Les routines rigides du sommeil, celles qui tentent de transformer chaque enfant en mini-robot d’Elon Musk qui doit s’endormir à la minute près.

👉 La culpabilisation des parents. Parce qu’après tout, rien de tel qu’une bonne dose de remarques toxiques pour résoudre des nuits sans sommeil.

Si on récapitule : pour notre stratégie de contenus, on a 1) une idée forte (avec un antagoniste bien identifié), 2) que l’on va infuser auprès d’une cible, 3) pour résoudre un problème douloureux.

Un écosystème de contenus fée-rique

D’abord, en termes de tonalité, la marque est chaleureuse, empathique et réconfortante : elle parle aux parents avec douceur, sans jugement, et avec beaucoup de compassion. Surtout, elle adopte une attitude encourageante pour soutenir et rassurer les parents, notamment en dédramatisant certaines situations.

Sur les piliers de contenus :

👉 Besoins et régulation du sommeil (rythme de sommeil naturel de l’enfant et les facteurs) ;

👉 Facilitation du sommeil (conseils pratiques pour créer un environnement propice au sommeil) ;

👉 Santé et bien-être (bébé RGO, nutrition, santé et pleurs liés au sommeil...) ;

👉 Éducation & soutien parental (outils, méthodologies & ressources pour les parents).

• Le blog : un contenu riche, diversifié et qui aborde des thématiques importantes pour les parents, avec des articles orientés résolution de problèmes. Les articles sont maillés avec d’autres ressources (podcasts, vidéo...) afin de faire progresser les parents dans leur réflexion.

• Le podcast : il aborde des sujets variés liés au sommeil, à la santé et à l'éducation des enfants. Outre les interviews d’expert, on a des épisodes témoignages avec des parents. Super pour la street cred et les retour d’expérience que l’on peut en tirer.

• La newsletter : du très classique, avec des conseils délivrés par mail ainsi que des ressources à télécharger. La masse d’articles semble recyclée dans ce format (à raison) et puis, évidemment, c’est maillé avec d’autres ressources, notamment les modules vidéo dispos à l’achat.

• Les RS : Instagram, plutôt réservé au fun (même si on retrouve des tips & des témoignages), parfait pour la découvrabilité. Quant à Facebook, il s’agit d’un groupe d’entraide entre parents. On est pile dans la rétention.

• Les modules vidéos : il y en a moults - certains gratuits, la plupart payants, découpés par âge et/ou adressant une problématique spécifique. Pratique pour celles et ceux qui hésitent avant de payer une consult’. Il est même possible d’acheter des replays. Vous y avez pensé, vous, pour vos vieux webinaires ?

• Le bouquin : avant d’opter pour une consultation, Fée Dodo nous invite à consulter l’un des modules ou... à lire le bouquin. C’est fair. C’est effectivement une très bonne entrée en matière, et le livre est maillé avec d’autres ressources numériques sous forme de QR code. Malin, encore une fois.

Comment on fée pour aller plus loin ?

Bonne question. En l’état, c’est déjà pas mal, mais quelques pistes en vrac :

• Créer de véritables séquences de nurturing pour aller chercher les plus indécis (même si je suis à peu près persuadé que c’est du gros détail, les taux de conversion doivent être élevés vu la problématique douuuulouuuureuuuuse). En fonction des contenus téléchargés (article sur les pleurs nocturnes, vidéo sur le RGO, etc), on pourrait en tout cas push des séquences personnalisées qui pourraient suggérer des articles ou épisodes de podcast liés, et inciter à réserver une consultation.

• Investir le canal vidéo : certaines thématiques du podcast pourraient être adaptées au format vidéo et diffusées sur YouTube pour un public qui préfère le visuel (sans compter que le format est en plein essor) ; mais certes, ça exige une autre logistique.

• Investir LinkedIn comme nouveau canal d’acquisition, parce que why not ? Faut tester. Parait que les gens sont humains là-bas en dépit des SMIC à 100k, il y a donc des parents là-bas qui doivent avoir les mêmes difficultés.

❄️ Le merveilleux monde de demain :

🔥 Encore 4,4 milliards en fumée pour Meta Reality Labs, yeah ! Meta persiste et signe avec son sang, et ses pertes demeurent pratiquement inchangées par rapport au trimestre précédent. Malgré tout, la firme continue d’investir sans relâche pour faire croître son écosystème. Pari risqué qui, pour l’instant, lui coûte quand même trois reins.

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🤖 25 % du nouveau code de Google est généré par… l’IA : eh ouais, elle génère désormais plus d'un quart des nouvelles lignes de code, avec un passage en revue derrière par les ingénieurs. La promesse ? Plus de rapidité, plus de productivité… et potentiellement plus de bugs, puisque les développeurs aidés par l'IA ont tendance à produire du code truffé d’erreurs. Pas étonnant quand on voit les absurdités qu’elle produit à l’écrit.

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🚀 Jeff Bezos et sa mystérieuse obsession pour Mars : entre ambitions spatiales et politique, Bezos semble plus que jamais décidé à singer son compère Elon. D'après une source proche, lui aussi aurait d’ailleurs des “raisons personnelles” pour aller sur Mars. Lesquelles ? Mystère. Mais comme l’a souligné une journaliste du New Yorker : “La démocratie n’existe pas dans l’espace”. Ni sur Terre vu comment les choses tournent ces derniers temps, mais ceci est une autre histoire.

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🕵️ Musk, Trump et la machine à théories du complot : Elon a injecté au moins 120 millions pour booster la campagne de Trump en transformant X en un nid à théories conspirationnistes sur la fraude électorale. Curieux de connaître l’impact, aussi modeste soit-il, que ça a pu avoir sur les élections, tiens.

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🚨 Le CEO de Dropbox assume entièrement les choix stratégiques derrière ses résultats trimestriels boiteux : après avoir déjà réduit ses effectifs de 16 % l’année dernière, cette fois, 500 employés de plus prennent la porte, avec un package incluant leurs actions du T3 et 16 semaines d’indemnités. Lui ? Ben il garde son poste, ses actions… et son salaire, évidemment. C’est ÇA, de prendre ses responsabilités, messieurs dames.

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À la revoyure !